Nîmes : 1 AC Aiacciu : 2, L’Orsu hè di ritornu !

Que dire sur cette soirée, sinon qu’elle met un point final à une aventure magnifique, conclue de la plus belles des manières. Grâce à  son 2esuccès consécutif, l’AC Aiacciu, après 5 saisons de purgatoire, retrouve le ciel étoilé de la Ligue 1. Les Lille, Paris, Marseille et consort seront de retour sur le pré de Timizzolu, pour le plus grand bonheur du peuple aciéste, qui s’est plus que jamais manifesté afin que la fête soit belle.

Résumons : prenez un groupe déterminé, un entraineur confiant, 600 supporters en parcage, et des Crocos que même leur public renie. Mélangez le tout, et obtenez une soirée qui s’annonce bien. En apparence cependant, car même pris pour cible par leur propre public (jets de fumigènes sur le terrain, slogan anti direction), les Nîmois, condamnés au national, n’ont pas dit leur dernier mot dans cette Ligue 2. Bien que jouant sans Gigliotti et Mostefa, le onze de départ n’en est pas moins dangereux, avec ses jeunes en soif de réussir, et …son arbitre.

Disons-le plus clairement, côté partialité, on n’aurait pas pu faire mieux.

Et c’est sur leur première occasion, après un but refusé sur hors-jeu plus que limite à Jeff Rivière, que Mchangama alla lober allègrement Débès, sorti de ses cages suite à cette maladroite perte de balle de Paul Lasne.

La pression, déjà bien installée depuis l’entame de jeu, va se faire de plus en plus présente sur la défense Nîmoise. Seulement voilà, les choix sont approximatif, les passes osées, et le gardien remplaçant veut absolument briller. Il faudra une balle anodine, un centre de Kinkela vers Rivière, mal dégagé par la défense centrale, pour que l’attaquant aciéste ouvre chanceusement le score. Le parcage visiteur pousse un énorme « ouf » de soulagement, quelques temps avant la pause. Surtout qu’au même moment, Le Mans semble être dépassé par l’évènement nantais, mais la suite nous apprendra qu’il y a une différence entre sembler et être…

La seconde période démarre tambour battant, et sur sa première occasion de la mi-temps, Rivière, qui réalise cette année la meilleure saison de sa carrière, fusille Al-Shaibani d’un pointu pied droit sous la barre ! 54eminute, l’ACA mène 2-1 aux Costières, et s’empare dans le même temps de la place de dauphin, laissée par Dijon, mené à Angers.

Les centaines d’acéistes venus d’Aiacciu, mais aussi de toute la France chavirent dans la liesse ! Ce but aura une incidence salvatrice dans les têtes, car les aciéstes vont cesser dès lors de subir et tenir bon le milieu de terrain, face à des nîmois jouant chaque ballon. Le coaching d’Olivier Pantaloni va alors mettre en place un système plus basé sur la récupération, Medjani remplaçant André et Viale prenant la place de Rivière, auteur d’un doublé et par la même occasion de ses 13e et 14ebuts de la saison,  ce qui fait de lui le meilleur buteur du club. La pression grandit dans les esprits des joueurs comme du banc de touche. Plus les minutes s’égrenent plus les manceaux reviennent dans leur match, pour finalement prendre l’avantage sur leur adversaire ! Les derniers coups de pieds arrêtés tirés par Kinkela n’y changeront rien, mais qu’importe !
M. Enjimi siffle la fin du championnat de L2 et le début de celui de L1 pour les bianch’è rossi !
La fête déjà initiée dans les tribunes se poursuivra toute la nuit dans les rues d’Aiacciu, de l’arrivée des joueurs à l’aéroport, où près d’un millier de personnes les ont acclamés, au départ pour la ville et la farandole interminable, et son concert de klaxons à 3 h du matin !
Les joueurs eux finiront la nuit dans un night club avant de préparer la fête officielle de dimanche à 16 heures à François-Coty.

Cù pochi soldi, cù pochi ghjucatori, cù pochi mezzi, ma cù u cori ! Più cà mai, Aiacciu hè forti !
                                                                                                                                         Olivier. C

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