ACA 2-0 Istres : Bravucci britonni

Vennari u 20 di Maghju di u 2011 Stadiu François COTY
Tempu : Dolci, Tarennu : bonu
Spettatori : Circa 6 000

ACA : Debès-Diawara (El-Hany 65a), Maire, Poulard, Begeorgi (Lasne 45a)-Pierazzi, Medjani-Kinkela, Cavalli, Socrier (Delort 26a), Rivière.
Istres : Menetrier-Robin, Sene, Doumbia, Masengo-Fettouhi, De Preville (Akrour 63a), Adeilson, Kessany-Lesueur, Barillon.
Ghjudici : M. Picirillo, Delegatu M. Lebrun
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C’est désormais officiel, en cas de succès à Nîmes Vendredi prochain, l’ACA jouera officiellement en L1 pour la saison 2011-2012. Forts d’une part de leur succès logique 2-0 face aux istréens de José Pasqualetti, et d’autre part de ce succès acquis à la 92eminute au terme d’une rencontre riche en rebondissements. 
Il fallait avoir un bon pacemaker pour être supporter ajaccien Vendredi soir. Surtout un bon transistor, car il aurait été bête de louper une goutte de ce fleuve d’informations qui a déferlé dans les oreilles des gens présents. C’est agrippés à leurs téléphones que les 6000 personnes présentes à Timizzolu ont passé la soirée. Sans doute les 90mn les plus longues de la saison.
Mais intéressons-nous d’abord au match qui se jouait sur la pelouse.
Un stade un peu moins bien garni que lors de la précédente rencontre, mais une tribune Faedda qui avait sorti le bleu de chauffe, dans tous les sens du terme. Coulibaly suspendu, Akrour et Palmieri sur le banc, ajoutez à cela 4 blessés et vous obtenez une équipe très remaniées coté Istres, avec aussi des jeunes qui veulent se montrer pour une de leur rares apparitions en pro. Le vrai match piège à priori.

Mais les coéquipiers de Martial Robin, vieille connaissance de la maison binach’è rossa, ne sont pas de ceux qui se laissent marcher dessus. La première frappe dangereuse est d’ailleurs à mettre à l’actif de De Preville, dont la tentative passe outre le cadre de Debès pour quelques centimètres. Un gardien qui s’emploiera 2mn plus tard en remportant le premier duel de la rencontre face à Adeilson. Et c’est devant un public plus tendu que jamais que Jean-François Rivère va retrouver le chemin des filets, en reprenant victorieusement de la tête un centre parfait de Begeorgi. Menetrier reste coi, 1-0 pour l’ACA, qui commence on ne peut mieux le match. Car après une entrée des joueurs fort animée, la joie des tribunes a vite fait place à l’inquiétude lorsque l’on apprend que Le Mans mène déjà à Vannes. De plus, Socrier se blesse et Begeorgi prend un mauvais coup, contraignant ainsi Olivier Pantaloni à effectuer deux changements en première période. Soirée qui s’annonce plutôt morose donc… C’est le public qui va faire le show et dont les réactions vont prendre le pas sur les actions du match. La mi-temps s’achève sur ce score de 1-0 pour l’ACA…et de 2-0 pour le Mans. Dans les têtes, on se dit qu’on est en train de se battre pour rien, on ressasse les matchs où des points ont été laissés bêtement, autant dire qu’on paye les musiciens avant la fin du bal. Le retour des vestiaires se fait dans une petite ambiance, l’impuissance de savoir qu’on ne peut rien y faire…Les joueurs, eux, jouent leur match à fond et avec tout le sérieux du monde. Sur leur première occasion de cette mi-temps, les oursons vont victorieusement conclure un jeu à trois dans la défense Istréenne, Rivière caresse le ballon pour permettre à Cavalli d’ajuster sereinement sa remise plat du pied, et Delort de conclure encore du crâne l’action. 2-0 à la 56e minute. L’atmosphère se fait de plus en plus terne dans les travées de François Coty, surtout que sur le terrain, plus grand-chose à signaler.

A la radio en revanche, on apprend à un trente minutes  du terme que les Vannetais viennent de réduire la marque face aux Sarthois. Et inconsciemment, on se dit que ce n’est peut-être pas fini. Et puis vint cette 75eminute. On entend remuer en tribune de presse. Non, ce n’est pas une macagna, Vannes vient d’égaliser ! Preuve en est la réaction immédiate de la tribune Faedda et du kop de l’Orsi Ribelli, qui lance un chant repris par tout le stade et dont les membres se ruent sur le grillage pour le dernier quart d’heure. Le plus long de la saison…  « 3-2 ? Pour Vannes ?? Hein ? 3-3 ? » Deuxième vague de liesse dans les gradins, les joueurs apprennent eux aussi le score en temps réel, mais restent concentrés.  Dernière action pour Le Mans, qui la rate incroyablement…et encaisse le quatrième sur le contre ! Virgile Reset, joueur breton, vient de devenir en un instant l’homme le plus aimé d’Aiacciu ! C’est de la pure folie qui prend le contrôle des supporters ajacciens, et M. Picirillo de délivrer les spectateurs de tous leurs soucis !
Que dire de plus, sinon qu’il ne reste plus qu’à gagner encore une fois à Nîmes, officiellement relégué ce soir de même que…Vannes, qui aura donc cravaché  pour rien. Mais eux, ont joué le jeu jusqu’au bout. L’ACA est de nouveau sur le podium à une journée de la fin…un miracle a eu lieu. Mais le vrai miracle, comme le dit Olivier Pantaloni, serait de se dire Vendredi prochain à 22h15 que l’Ours est de retour parmi l’élite.
Timizzolu peut célébrer ses guerriers !                                                              
Olivier C.

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