Yvan Colonna : Marie-Ange Contard confirme

De tous les témoins oculaires de l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio, Maire-Ange Contart, 36 ans, est la plus précise. Elle seule a vu le meurtrier. Elle seule a croisé son regard.

Une jeune femme, témoin clé de l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998, a répété jeudi ne jamais avoir reconnu en Yvan Colonna le tireur qu'elle a vu ce soir-là, et dont elle se souviendra "toute sa vie".



Marie-Ange Contart, aujourd'hui trentenaire, était la passagère d'une voiture conduite par sa mère, qui remontait la rue d'Ajaccio où le préfet a été abattu de trois balles dans la nuque, le 6 février 1998 aux alentours de 21heures.

Les deux femmes ont entendu des détonations, croyant au départ qu'il s'agissait de "pétards", a-t-elle relaté devant la cour d'assises spéciale de Paris, qui rejuge Yvan Colonna pour l'assassinat du préfet.

Elle a vu deux hommes, dont un plus distinctement en train de "manipuler son pistolet", puis de tirer.

Elle a d'abord cru qu'il tirait par terre, une voiture lui cachant le corps du préfet sur le sol.

"On s'est regardés", a-t-elle relaté. "La chose dont je suis sûre, c'est le tireur", a-t-elle dit. "Son regard, je m'en souviendrai toute ma vie".



Lors de ses dépositions devant les policiers, puis devant le juge d'instruction, elle avait fait une description très précise du tireur : environ 1,70 m, les cheveux "blonds cendrés" qui lui semblaient "naturels et non une perruque", "une barbe blonde de plusieurs jours", des "petits yeux enfoncés avec de grosses poches au-dessous", une "bouche fine et étirée", des "sourcils proches des yeux", un "menton pointu".



De tous les témoins oculaires de l’assassinat du préfet Claude Erignac le 6 février 1998 à Ajaccio, Maire-Ange Contart, 36 ans, est la plus précise. Elle seule a vu le meurtrier. Elle seule a croisé son regard.

Lorsqu'elle a vu l'avis de recherche d'Yvan Colonna, pendant sa cavale (1999-2003), elle ne l'a pas reconnu.

Treize ans ont passé depuis le meurtre du préfet auquel Marie-Ange Contart a assisté sans le savoir. Depuis cette jeune femme qui semble sûre d’elle a le regard du meurtrier imprimé dans sa mémoire.

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