Mauvaise journée pour le divisionnaire

La cour d’assises spéciale de Paris s’est penchée, jeudi, sur plasticage de la gendarmerie de Pietrosella (Corse-du-Sud) survenu cinq mois avant l’assassinat de Claude Erignac. C'est durant cette opération commando qu’ a été volée l’arme du crime.

L'ex-colonel Gottab est venu en parler à la barre.  
Lors d'un précédent procès, il avait fait part de ses doutes quant au nombre d'assaillants de Pietrosella: ils étaient, selon lui, plus nombreux.
Mais depuis de l’eau a coulé sous le pont de la Gravona.
L'ancien officier supérieur est aujourd'hui beaucoup plus nuancé.
Arrive alors Philippe Frizon. Pour l'ancien numéro deux de la police antiterroriste (ex-DNAT) «l'implication d'Yvan Colonna repose sur les aveux de ses complices, recueillis en garde à vue. Quand ils ont parlé, ça a été un soulagement pour eux. Il n'y a jamais eu de complot [de la police] anti-Colonna, il n'était pas suspecté de faire partie des “Anonymes”
C’est à ce moment qu’intervient Me Dupond-Moretti. Il  reprend des questions posées peu avant par la partie civile et le ministère public. Il fait état des méthodes d'un des piliers de la DNAT, du procès-verbal antidaté signé par le commissaire Frizon en 1998, des brutalités supposées lors de la garde à vue de Marcel Istria, du comportement inacceptable prêté au chef de la DNAT, Roger Marion, vis-à-vis de l'épouse de Jean Castela également placée en garde à vue alors qu'elle n'était pas soupçonnée d'une quelconque complicité….
Mais personne n'est en mesure de dire ce qu'a fait Yvan Colonna à Pietrosella le 6 septembre 1997.
On ne comprend pas, surtout, pourquoi le commissaire ne trouve une réponse logique à tous ceux qui l'accusent d'avoir susciter le nom de l'accusé aux gardés à vue: si la police savait qu''il faisait partie des «Anomymes», pourquoi n'a-t-elle pas arrêté et placé en garde à vue Yvan Colonna en même temps que les autres?

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