Bruno Le Maire croit en l'avenir de l'agriculture corse

Bruno Le Maire, ministre de l'Agriculture, en visite en Corse depuis jeudi après-midi, l'a répèté à plusieurs reprises à Bastia. "Je crois à l'avenir de l'agriculture corse". Le ministre qui poursuit sa visite vendredi matin en Corse-du-Sud et qui achève son séjour l'après-midi en Balagne, a confirmé, lors de son séjour bastiais, le plan de 23 millions d'euros sur trois ans pour améliorer la valorisation de la production et la structuration des filières

Le ministre de l'Agriculture a tenu ses propos à l'issue d'une séance de travail qui a rassemblé autour de la même table au siège de  l'ODARC, Paul Giacobbi, président de l’exécutif de la Collectivité territoriale de Corse, Jean-Louis Luciani, président de l’ODARC les membres du conseil d’administration de l’office agricole,  Patrick Strodza, préfet de Corse, Jean-Luc Nevache, préfet de Haute-Corse, Sauveur Gandolfi-Scheit, député-maire de Biguglia etc.
Pour le ministre, c'est incontestable, "les aides en faveur de l'agriculture corse sont insuffisantes eu égard à ses difficultés."
Mais après 2013, cela va changer. "Il y aura davantage d'aides."
Et pour Bruno Le Maire cela ne fait pas l'ombre d'un doute. En tout cas, il ne s'est pas privé pour le dire. Oui, il croit en "l'avenir de l'agriculture corse".

"Respecter les règles européennes"

Sur ce plan c'est évident le maintien des aides - indeminité compensatrice de handicap naturels notamment - pour 2011 sera décisif.

"Je n'ai pas l'habitude de faire des effets d'annonce. Si les règles européennes sont respectées et si tous les agriculteurs corses déposent leur dossier avant le 15 Mai ils ne perdront pas, je m'y engage,  un seul euro."

 Et puis il y aura ce plan de 23 millions d'euros pour améliorer la valorisation de la production et la structuration des filières.
"Il faut imaginer une meilleure organisation des filières et accélérer le processus de reconnaissance de la qualité des produits" a souligné Bruno Le Maire. "Les 23 millions d'euros dessineront un cap clair pour l'agriculture de Corse"

 

"Un observatoire des terres agricoles"
Au sortir d'une deuxième réunion avec Jean-Marc Venturi, président de la chambre régionale d'agriculture
et une délégation de ses réprésentants, Bruno Le Maire a fait allusion à la création d'un observatoire des terres agricoles qui relèverait les déclassements pour ensuite prélever une taxe qui aiderait à l'installation de jeunes agriculteurs.
"Ils ne sont pas assez nombreux en Corse (30-40 par an) à s'installer. Il faudrait atteindre la cinquantaine" a commenté Bruno Le Maire.
In fine le ministre de l'Agriculture a rappelé, comme un leit-motiv, que l'avenir de l'agriculture de la Corse passe par "une protection du foncier, la valorisation des produits, la modernisation des bâtiments d'élevage".

Ils ont dit

Paul Giacobbi

Cette séance de travail précède une réunion que nous avons tenue au ministère de l'Agriculture. Je pense que le fruit de cette réunion est extrêmement positif. La profession doit, bien sûr, rester vigilante mais le résultat annoncé est supérieur à ce que j'attendais.

Jean-Marc Venturi

Le ministre est venu vers nous  avec la volonté de nous dire qu'il croit à l'agriculture corse. Nous n'avons pas parlé de tout. Cette première réunion était réservée aux filières viticole, qui a obtenu ce qu'elle demandait, et agrumes et kiwis. En Balagne Bruno Le Maire, qui a annoncé l'octroi d'un million d'euros supplémentaire pour la filière ovine et caprine, abordera les autres questions avec tous les syndicats. Au-delà donc de l'ICHN et de ce qui a été dit - nous ne connaissons pas encore tous les détails qui vont avec - il a été question de transsports et de politique d'accès au crédit avec un cautionnement qui pourrait être le fait de la CTC ou de l'Etat pour favoriser l'installation des jeunes et la modernisation des installations. Quant au plan de 23 millions d'euros, définir dès à présent qu'elles seront les besoins et les priorités à observer est bien trop technique."

Jean-Louis Luciani

"Il fallait, et c'est le problème de fond, que la spécifité du pastoralisme corse soit reconnue et gravée dans le marbre. Pour ce qui me concerne je plaide pour la constitution d'une association foncière pastorale qui pourrait passer outre les problèmes que nous rencontrons sur le terrain et l'indivision"

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