Loic Giacometti-Leonardi : " Ma 616e place au MDS"

Loïc Giacometti-Leonardi, 19 ans, vient de participer, en compagnie de son grand père Claude Leonardi, 75 ans, à son deuxième Marathon des Sables en deux ans. Au retour de cette fabuleuse aventure dans les dunes, il nous fait vivre, de l'intérieur, sa  course et  sa 616e place au classement de l'épreuve. A lire.

Le marathon des sables est l'une des courses la plus dures au monde. Pour la deuxième année année consécutive j'ai vécu cette formidable aventure aux cotés de mon grand père, Claude Leonardi 75ans !
Cette course c'est avant tout un défi que l'on se lance à soi même car parcourir 250 km ce n'est vraiment pas donné à tout le monde , c'est pour  cette raison que l'on suit un entraînement plusieurs mois à l'avance et que l'on prépare ses pieds à être autant sollicité .

Cette année la distance à parcourir était de  250,7 km , le poids de mon sac était d'environ 8 kg avec en plus 2kg avec de l'eau et la fusée de détresse qui nous sont remis lors du contrôle des sacs et de la remise du dossard donc au total .
Les premiers jours de course ont été assez difficiles : notre acclimatation a été courte et les tempêtes de sable qui se sont succédé nous ont fait passer des nuits épouvantables .
 

 

Première étape décisive
Le 3 avril c'était le grand départ avec une étape de 33km et environ 850 participants . Mon grand pere, fort 
ses expérience passée car il faisait le Marathon des Sables pour la 4e fois, décida de rester avec moi : sont but était de me permettre de terminer et me montrer comment il fallait gérér une telle course…

Cette première étape était décisive il ne fallait pas se mettre dans le rouge ou vouloir trop en faire car le lendemain on repartait encore pour aautant de kilomètre ; c'est là que réside la difficulté de cette course : savoir gérer .
Au programme des 33km : 13 km dans les dunes de Merzouga  et la tempête de sable n'a pas cessé. Nous avons couru avec des lunettes et avec quelque chose devant la bouche pour éviter de manger du sable toute la journée !
Soulagement à la fin de la première étape, car c'était déjà une de faite  et que l'on rentre sous notre tente berbère la n•22 , choisie le premier jours et que l'on partage ensuite avec  six autres personnes tout au long du MDS. Premières ampoules à soigner au plus vite et repas à préparer.
Et c'est déjà l'étape après une nuit agitée par la tempête de sable et les ronfleurs !

 


Pâtes et crème vanille au petit-déjeuner
Réveil a 6 heures car il faut démonter les tentes - il en sera ainsi durant toute la course- pour les remonter au bivouac suivant . Le matin nous prenons un repas pour la journée car il n'est pas question de manger à midi.
Au menu ? Beaucoup de pâtes et  crème vanille qui n'étaient pas vraiment difficle à incurgiter aussi tôt le matin .
9 heure départ de l'étape 2 qui est longue de 38 km. En fait, ce fut une étape avec peu de difficultés mais avec quand même les 33 km de la veille dans les jambes ! Contrairement a à la première étape, on ne parcourt pas beaucoup de dune et le terrain est assez plat .
A l'étape 3, le temps commence a s'arranger. Et ce furent encore 38km pas tres différents de la deuxième étape mais avec plus de passages sablonneux et la montée d'un Djebel.

 


Trois injections dans le pied avant 20 heures course !

A la fin de la troisième étape mes pieds, avec pas mal d'ampoules, étaient quand même douloureux. J'ai donc décidé d'aller me faire soigner car il aurait été totalement fou de repartir, dans ces conditions, le lendemain.
J'ai passé plus d'une heure a la clinique à me faire soigner afin déviter l'infection... On m'a rentré une seringue à trois reprises dans le pied pour minjecter de la bétadine… . Mais tous ça ma été très utile pour le lendemain .

Et c'est le départ pour l'etape 4  de"82km" tant redoutée !

Un départ à 9 heures pour nous et  à 12 heures pour les 50 premiers .
C'est vraiment impressionant de se faire rattraper à 13h30 dans un djebel par le premier de la course qui était à ce moment là El Akra.
C'est sur cette étape que j'ai commencé à avoir mal sous la voute plantaire. Dasn ce cas, il n'y a pas grand chose à faire si se n'est prendre des médicaments pourcalmer la douleur. Mais cela ne fait que très peu d'effet.
Heureusement mon grand-père, qui était, lui, dans une forme olympique, avait des doubles semelles qui permettaient de mieux encaisser les chocs. Ils me les a prêtées . Ce fut un véritable  soulagement .
Nous avons une halte repas a mi-parcours. Après avoir repris quelques forces au kilomètre 38 nous sommes repartis pour entamer les 44 dernier km restants .

La nuit, lampe frontale sur la tête,  la chaleur n'est plus un problème et nous buvons beaucoup moin d'eau .
J'ai commencé à avoir mal aux pieds dans les 20 derniers km mais fallait continuer à avancer . Au 72 e km  on a commence a apercevoir le laser qui est placé a l'arrivée  : on a toujours l'impression que cette arrivée n'est plus très loin, mais c'est loin d'être le cas.
A 5km de l'arrivée je ne sentais plus mes pieds mais en me rappelant que malgré tous j'étais là pour courir, jai couru jusqu'à l'arrivée en doublant plus de 30 concurrents .
A l'arrivée, j'étais satisfait d'avoir été au bout de 20 heures de course!
Dès la ligne franchie,  je suis reparti à la recherche de mon grand-père qui arriva 20 minutes après et en compagnie duquel je suis resté depuis le début du marathon et ses 77 derniers kilomètre .
 

 

Température : 54 degrés !
Nous sommes arrivés à 5 heures du matin : on a, ainsi, eu droit à une longue journée de repos car le délai pour parcourir cette distance était de 34 heures et quelque coureurs l'ont utilisé. Nous avons eu le droit après cette étape a un coca : vous savez quoi ? Il fut vraiment apprécié .
Mais l'étape 5  est déjà là. C'est l'étape marathon de 42 km,  une étape qu'on l'on effectue en se disant qu'on a fait le plus dur, malgré les difficulté qui restent encore à venir avec notamment deux Djebel à grimper.
C'est lors de cette étape que la chaleur fut la plus dure à supporter car contrairement aux jours précédents, où nous avons subi des tempêtes de sable , à ce moment là de la course, les jours sont beaux et la chaleur au rendez-vous.

 

Concert de l'Opéra de Paris en plein désert !
La température a atteint 54 degrés mon grand-père et moi commençions à être brulés par le soleil. J'ai alors pris le parti de parcourir les 10 derniers kilomètre sans mon grand-père car je voulais en terminer au plus tôt .

Voila après l'étape de 42km nous devons rendre notre fusée de détresse.  Le  soir nous avons eu le droit a un concert en plein désert de l'opéra de Paris.
Dernière nuit sous la tente avec les six personnes qui l'ont partagée avec nous et avec lesquelles, au bout de cette aventure, nous  tissé de solides liens damitié .
Etape 6, enfin , la dernière.
C'est aussi le dernier repas que nous prenons sous la tente, il était temps !
Les 50 derniers coureurs partent 1 heure avant soit a 8 h . Départ 9 heures pour nous.
C'est la qu'il faut tout donner  et ce n'est plus que du plaisir :  on a qu'une envie c'est d'en finir pour récolter notre médaille tant méritée. Les sacs sont plus légers, nous n'avons plus de nourriture donc on peut courir plus facilement .
Cette dernière étape s'achève dans le village de Tazarine. L'arrivée se trouve sur une route goudronnée ce qui nous change 250km parcourus sur le sable , les pistes et les plateaux caillouteux.
Enfin arrivés après une semaine de course et 250 km parcourus, nous sommes tous transférés dans des Hôtels à Ouarzazate.
Le marathon des sables c'est une course extrêmement difficile mais malgré tout on y repart chaque année car ce qu'on vit là-bas est unique.
Je suis aussi très fier de mon grand-père - qui a terminé 638e - sans lequel j'aurais eu du mal a finir. Il m'a permis de garder le moral. Mais son exemple a décuplé mon énergie : je me disais qu'à lon âge en voyant que ce qu'il faisait lui a 75ans,je n'avais pas le droit de ma plaindre malgré la difficulté constante de la course .

L'an prochain nous comptons repartir à quatre et ainsi courir en équipe avec mon grand-père et mes deux oncles sous les couleurs de notre club, l'AS Figarella, tenu par mon grand-père, que j'admire, et qui m'a transmis sa passion pour ce sport

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