Cross Corse : 7 décès et 516 opérations en mer

Soixante-dix personnes sont décédées en 2010 et huit portées disparues en Méditerranée, où le nombre d'opérations de secours a atteint un niveau jamais égalé depuis dix ans, révèle le directeur du Cross Méditerranée Eric Lefebvre dans un rapport. "Le nombre de décès et disparus connaît une hausse très sensible en 2010 avec 70 décès et 8 disparus, contre 29 et 8 pour l'année 2009", analyse le directeur du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage de la Méditerranée (Crossmed).

 

"Le niveau global des opérations a atteint en 2010 un niveau jamais égalé au cours des dix dernières années", poursuit-il, soit "une augmentation de 10% par rapport à 2009, qui concerne essentiellement La Garde (Var), le volume opérationnel de la Corse restant stable". Dans le détail, la baignade a enregistré 15 décès (un seul en 2009), une forte hausse en raison "des conditions de mer difficiles rencontrées sur certains littoraux, en Corse notamment".

En Corse où le Cross, fort de douze militaires et d'un civil, est placé sous la responsabilité des officiers Devron et Davy, l'on ne chôme guère.
En 2010 on y a mené 516 opérations dont 291 de sauvetage en mer avec un bilan de sept morts et de soixante blessés, en légère hausse donc par rapport à 2009 où l'on avait récensé cinq morts et cinquante blessés.
Le Croos Corse a ainsi coordonné, hors période estivale et à partir des moyens des administrations de l'Etat (gendarmerie douanes) des embarcations de la SNSM, de l'hélicoptère des Sdis et, le cas échéant, des Pumas de l'Armée de l'Air, des opérations pour récuperer le corps de trois victimes d'un accident de plongée, celui d'un homme qui dérivait et le troisième d'un individu qui s'était, sans doute, donné la mort.


411 opérations en été
Mais c'est au plus fort de la saison estivale que le Cross de Corse est le plus sollicité.
"Du 1er Janvier au 30 Septembre 2010, preuve s'il en fait de la saisonnalité de notre activité,  nous avons coordonné 411 opérations" explique le lieutenant Davy.
C'est durant cette période que le Cross a enregistré ses quatre autres décès : deux par noyade, un à la suite d'un accident de plongée et le quatrième victime d'un malaise cardiaque sur un voilier.
Mais à ces chiffres, déjà trop importants, il faut ajouter les drames qui se sont déroulés dans la bande des 300 mètres où le Cross ne peut pas engager de moyens lourds : ces drames-là, que nous n'avons pu recenser, sont coordonnés par les Codis.

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