Sisco : Lætititia Balesi-Wood, une américaine dans une maison d'américains

 

 

 

Etait-il seulement possible d’imaginer qu’un jour une américaine, venue du Colorado, allait accrocher ses toiles, en Corse, aux cimaises d’une maison d’américains. Ce jour est venu, rien que pour faire mentir les tenants de l’impossible. Laetitia Balesi-Wood est venue avec ses peintures et elle a franchi, souriante, la porte de la villa Gaspari-Ramelli une belle et riche demeure plantée sur les hauteurs de Chioso, hameau de Sisco, tout au bout d’une vallée verdoyante face à la Tyrrhénienne et les îles de l’archipel Toscan.

Une demeure construite au XIXe siècle par un de ces « Américains » qui était allé chercher fortune aux Amériques et l’avait semble-t-il trouvée pour en laisser, ici, un éclatant témoignage.

Laetitia n’est ni tout  à fait américaine, ni tout à fait corse mais, peut-être, plus corse qu’américaine puisque ses attaches insulaires sont enracinées dans cette terre tout comme sa maison paternelle qui se dresse sur un piton rocheux de Mandriale, hameau de Santa Maria di Lota à quelques kilomètres au sud de Sisco. C’est là que chaque année elle vient se ressourcer et planter son chevalet face aux trésors de l’île baignés de cette incomparable lumière si difficile à apprivoiser.

Ses toiles en renferment cependant  assez pour créer des lignes de douceur qui mènent à d’incroyables découvertes. Lorsqu’elle abandonne ses pinceaux, Laetitia fait profession de designer, architecte d’intérieur, comme ont dit en français pour mieux se faire comprendre.

Sa mission est de rendre plus belles et plus agréables à vivre les maisons qui sont confiées à son talent. Il semble qu’elle y réussisse à merveille si l’on en croit du moins les intéressés. Mais reprendre ses couleurs le plus vite possible fait partie de ses pensées secrètes que l’on devine quelquefois en la voyant contempler longuement un paysage ou marquer un temps d’arrêt face à quelque contraste fugitif. 

Que dire encore de cette artiste qui se refuse à le démontrer préférant la simplicité de ses préférences et le bonheur d’étaler sur la toile le détail lumineux qu’elle parvient à capter grâce à la distorsion d’un rayon de soleil ?  Qu’elle est la simplicité même ? Qu’elle en a aussi la conviction ?

A voir les paysages et les personnages qu’elle propose aux visiteurs de la villa Gaspari-Ramelli, admirablement tenue par Rose-Marie Carrega, on aura tout loisir de la comprendre et de l’aimer.

22 Septembre 2012 à la Villa Gaspari-Ramelli à Sisco (Chjoso) -
18 heures -  Catalina Maroselli : présentation de son livre "La femme voilée" par Germaine de Zerbi, puis dédicace
18h30 - Vernissage des peintures de Tisha Balesi-Wood - Peintre corso-Américains désirant exposer dans une maison d'Américains ... en Corse
Durant la soirée le trio Elixir vous accompagnera dans la Villa et dans les jardins.

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