Per a pace : " Retour sur les Balkans " narré à Ajaccio

(Photos Marilyne Santi)
(Photos Marilyne Santi)

 

L’association Per a Pace et l’Aghja, sensibles aux questions liées à la Paix dans le monde ont organisé, mercredi au sein du théatre, une conférence-débat présentée par, Sinisa Stanisic et intitulée de l’Eclatement de la Yougoslavie à nos jours ou Retour sur les Balkans, 1992/2012, 20 ans aprèsRencontré par l’association lors de ses toutes premières initiatives dans son pays, Sinisa Stanisic est aujourd’hui correspondant de Per a Pace en Serbie, fidèle à l’esprit de valeurs de paix et de respect des droits de l’homme, transmis par l’association.

Sinisa Stanisic, a animé cette soirée, retraçant l’histoire de 1999 jusqu’à aujourd’hui, diaporama et textes à l’appui, avec des images illustrant Belgrade bombardé et ses habitants meurtris.

Per a Pace est revenue sur les nombreuses initiatives de solidarité qui ont été les siennes dans les Balkans (Macédoine, Serbie, Albanie,...), mais aussi, sur les créations culturelles liées au même thème avec notamment en 2009, 14/18 Lettres des Balkans  par Théâtre Point et l’exposition en Corse de toiles du peintre serbe Milan Minic.
Créer des échanges culturels 

Née de la guerre dans les Balkans, l’association Per a Pace relate l’histoire de cette poudrière de l’Europe, où Serbes, Croates, Bosniaque, Macédoniens, Slovènes ont tout d’un coup subi un déferlement de haine. Cette guerre qui opposa différents groupes ethniques ou nations de l’ex-Yougoslavie et dont les causes étaient politiques, économiques, culturelles et ethniques.

Jacques Casamarta président de l’association, se dit conscient que la solidarité est essentielle, mais non suffisante, car le surplus des pays occidentaux crée des déséquilibres, et que pour rééquilibrer les rapports, il faut en plus, créer des échanges culturels sur place comme Lettres des Balkans, théatre proposé par Francis Aïqui, le groupe Cinqui so en 93, qui est allé faire connaitre la polyphonie, Vanessa Cahuzac, violoniste….

Des lettres de soldats corses

Francis Aïqui, metteur en scène, auteur et directeur artistique de la salle de spectacle l’Aghja, lui-même investi dans cette action, avait été interpellé par cette violence en Bosnie. Il fera un parallèle avec celle que notre île a connu, lui inspirant une pièce Les Frères Corses.

Enormément de Corses se sont battus sur le front d’Orient et y sont morts, de nombreux Serbes se sont installés en Corse dans le cadre des accords franco-serbes, dès 1916, créant un lien très fort entre les deux communautés.

Des lettres de soldats corses ont été retrouvées, généreusement prêtées par la petite fille d’un des leurs, lecture en a été faite sous le titre Lettres des Balkans, dans trois villes serbes avec un retentissement humain très fort.

Une prochaine étape est en projet, un spectacle sous forme de cabaret, dans laquelle seront présents, des Serbes, des Macédoniens, des Bosniaques et des Corses, autour du thème de la violence. Violence transmise, violence intergénérationnelle, de celui qui l’a vécue à celui qui l’a reçue en héritage.

                                                                                                                         Marilyne SANTI

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Commentaires: 1
  • #1

    Perapace (dimanche, 10 juin 2012 22:31)

    Debat