Ajaccio : L'Europe en débat au palais des congrès

(Photos Marilyne Santi)
(Photos Marilyne Santi)

La CTC organisait samedi au palais des  congrès à Ajaccio les premières rencontres de l’Europe sous forme d’une table ronde en public animée par le journaliste Benoît Duquesne. C’est Emmanuelle de Gentili, conseillère exécutive chargée des relations avec l’UE qui a ouvert le débat en présence de J.L. Benhamias et François AIfonsi, députés européens, B. Jeanbart de l'institut de sondage OPINION WAY, Jean-Marie Colombani, journaliste, J. M Contrepoint, économiste, F.Colonna, conseiller général et A.Vinciguerra, directeur de l'agence de développement économique de la Corse.

Il semblerait que le sentiment général  soit en faveur  d’une Union Européenne en grand danger, chacun des pays adhérents tirant « la couverture à soi » et notamment l’Allemagne qui se refuse à toute solidarité. La France craint aujourd’hui le grand déclin de l’Europe. Le conteste psychologique d’aujourd’hui étant celui d’une catastrophe annoncée, programmée et rappelant ce vécu de la globalisation de 1860 à 1914 puisqu’on y retrouve les même caractéristiques.
Présence d’un déséquilibre dans la zone euros  entre une Allemagne excédentaire et des pays du sud (Grèce, Portugal Espagne, France) déficitaires. On peut rajouter à ce constat  un éloignement qui se précise des Etats Unis. La crise dans l’espace européen c’est aussi le glissement des biens de l’occident vers l’orient. François Alfonsi rajoute que si l’Europe "explose il y aura 26 proies faciles".
Le second danger pour l’Europe est l’éloignement des peuples et le désinvestissement des populations. Introduit réellement en1979 avec auparavant quelques référendum très peu suivis, l’Europe accuse les baisses continues de participation aux élections Européennes.
Il semblerait que les solutions sont là comme le renforcement du fédéralisme, et le rôle de la Banque centrale européenne qui se trouve aujourd’hui dans une position délicate. Si sa décision d'injecter à plusieurs reprises des liquidités a jusque là été saluée par le marché et par les politiques, elle est désormais attendue au tournant par certains Etats membre, et en particulier la France.

                                                                                                             Marilyne SANTI

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