Apprentissage : Les CCIT en première ligne

 

 

La visite en Corse de Nadine Morano, ministre de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle, a été émaillée de la signature de plusieurs conventions de partenariat, notamment avec les Chambres consulaires des deux départements. Paul Trojani, président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Haute-Corse (CCIT), a rappelé le rôle historique et majeur des CCI en matière d’apprentissage et de formation professionnelle. 

Un nouveau Contrat d’objectif et de moyens (COM) portant sur 5 millions d’euros sur 5 ans, c’est l’annonce faite par Nadine Moreno concernant les efforts consentis à la Corse, en matière d’apprentissage et de formation par alternance.

Le but est d’augmenter de 24 % le nombre d’apprentis et de le porter à 2530 d’ici à 2015. Il s’accompagne de mesures complémentaires nécessaires à l’intégration de ces nouveaux élèves. A travers l’enveloppe Investissements d’avenir du grand Emprunt, la Corse, en raison de ses particularités et des problèmes corollaires d’insularité et d’hébergement, va bénéficier de 3,7 millions d’euros. Cette somme sera consacrée à l’amélioration des CFA (Centres de formations des apprentis), à la création de CFA innovants et de places d’hébergement. 

De nouveaux efforts d’orientation

Soulignant les objectifs présidentiels de 800 000 jeunes en apprentissage à l’horizon 2015, Paul Trojani, Président de la CCIT de Haute-Corse, a affirmé l’engagement des chambres consulaires, de commerce et des métiers, dans le CFA et l’IMF. « Sur la période 2005-2010, les effectifs dans l’apprentissage ont connu une progression importante de l’ordre de 52 %. Sur notre seul département, sur un cumul annuel à fin septembre, l’effectif a progressé de 22%. Plus de 2800 salariés et chefs d’entreprises ont été formés en 2010 ». Il s’est ensuite félicité des performances de l’école de commerce (EGC Méditerranée) qui occupe, depuis trois ans, le haut du palmarès des écoles de sa catégorie, classées par Le Figaro Magazine.

L’année 2011 a été placée sous le signe de nouveaux efforts en matière d’orientation et d’information avec la création d’un réseau d’expertise présent sur tout le territoire de la Haute-Corse. Les Mercredis de l’apprentissage et la Nuit de l’information permettent d’expliquer aux jeunes et à leurs parents les métiers issus de l’apprentissage et les possibilités de carrières.  

L’apprentissage en saison

Ces efforts s’ajoutent aux mesures prises par le gouvernement pour favoriser l’emploi et la formation. La loi Cherpion du 2 juillet dernier sur l’alternance prévoit la possibilité nouvelle d’avoir deux employeurs saisonniers. C’est un atout supplémentaire pour la Corse qu’a défendu, lors du vote de la loi, le député Sauveur Gandolfi-Scheit. Le champ de l’apprentissage a également été élargi au secteur de l’intérim sur des missions longues. Enfin, pour revaloriser ce type de formation, a été créée une Carte d’étudiant des métiers qui permet aux apprentis de bénéficier des mêmes tarifs d’hébergement, de restaurant universitaire et d’entrée dans les lieux culturels qu’un étudiant classique. Cette carte, effective depuis la rentrée de septembre, sera matérialisée en décembre. 

Un développeur d’apprentissage

A cela, s’ajoutent des facilités pour les entreprises. Les PME de moins de 250 salariés, qui embauchent un apprenti, ne payent pas de charge durant un an. Les signatures de contrats d’apprentissage ont été simplifiées et dématérialisées grâce au portail de l’alternance, qui recense plus de 30 000 offres d’emplois jeunes. Pour augmenter le vivier des maîtres d’apprentissage, le seuil d’accès à ce statut passe de 5 à 3 ans.

Enfin, a été créé la fonction de développeur d’apprentissage inter-consulaire, sorte de VRP qui va au contact des entreprises leur expliquer le bien-fondé de l’apprentissage et contribue à la signature des contrats. Paul Trojani a annoncé qu’une personne chargée de cette fonction sera embauchée prochainement par les chambres consulaires de Haute Corse.

Rappelant que la mission de service public en matière de formation et d’apprentissage est la plus ancienne mission attribuée aux chambres de commerce, le président de la CCIT conclut : « Notre engagement est total ». 

                                                                                                                                              N.M.

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